L'église doit son nom à l'abbaye Saint-Quentin en L'Isle qui était aux confins du Saint-Quentin actuel.

Un peu d'histoire

La première mention écrite date de 1106 mais l'édifice n'est bien connu que depuis 1442.

Suite à l'incendie de 1641 par les soldats français au cours de la guerre de Trente-Ans, l'église Saint-Quentin a subi de nombreuses restaurations au fil des siècles. La nef latérale nord a été restaurée la première, à son abside demeure la seule fenêtre ayant conservé son remplage d'origine, de style flamboyant. Puis c'est au tour de la grande nef d'être restaurée entre 1663 et 1666 ainsi que le choeur en 1679. La sacristie est ajoutée vingt ans après, en 1699. Ce n'est qu'en 1741, un siècle après l'incendie, que la paroisse peut entreprendre la reconstruction de la troisième nef. De nombreux travaux ont eu lieu également au cours du 19ème siècle transformant l'église en néo-gothique.

 

Des rénovations successives

De gros travaux de restauration intérieure ont du être entrepris entre 1972 et 1978 car il y avait péril. Tout le décor du 19ème siècle a du être complètement enlevé.

A l'intérieur, les trois nefs ont subi d'importantes transformations architecturales au début du XIXe siècle. Les murs et les voûtes de bois furent plâtrés, les poutres transversales furent coupées. En 1852, l'architecte Charles Leroy place un décor néo-gothique dans la nef centrale et le choeur.

En 1972, l'église est en assez mauvais état et des bénévoles entreprennent une rénovation qui s'avère plus importante à cause des dommages rencontrés sous les enduits. Les travaux sont alors confiés à Alain Plateaux et à une équipe familiale d'artisans. Cette rénovation s'achèvera en 1978. La charpente de la nef centrale est alors laissée apparente.

Après la réussite de la restauration intérieure, il était important de pouvoir entreprendre une campagne de restauration extérieure. La rénovation du clocher a été entreprise au premier semestre 1997. Suivront au deuxième trimestre, la restauration des trois nefs et des annexes (chaufferie et sacristie). Grâce à la restauration de 1997/1999, les murs "extérieurs" et toitures ont retrouvé leurs teintes d'origine.

Lors de ce chantier de restauration, une tradition a été perpétuée, la promenade du coq dans le village le 8 mai 1997, avant de retrouver sa place en haut du clocher le 23 mai.

Une architecture particulière

Cette église est, avec celle de Bersée, une des rares églises hallekerques au sud de Lille. Ces églises ont la particularité de posséder trois nefs égales, surmontées chacune de toits en pente.

Trésor du patrimoine

Identifiée parmi les trésors du patrimoine au sein de la Pévèle Carembault, un panneau a été réalisé par notre communauté de communes afin d'expliquer l'historique et la valeur patrimoniale de ce monument

Quelques précisions sur le mobilier intérieur

Retable

Le grand retable qui orne le fond du choeur est une bonne oeuvre du 18è siècle qui provient de l'ancienne église de Beuvrages, près de Valenciennes. Il a été légué à Ennevelin par les services départementaux de la conservation des objets mobiliers.

Autel

L'autel représente une cuve de forme tombeau qui se trouve au centre du choeur. 

C'est tout ce qui reste de l'ensemble autrefois dans le choeur de droite de Saint-Quentin.

Fonds baptismaux

C'est une clôture en chêne composée de barreaux supportant une claire-voie flamboyante. Son style et ses caractéristiques pourraient l'attribuer à la fin du Moyen-Age. Il pourrait s'agir de cette "devanture de choeur" achetée chez les Dominicains de Lille en  1669.

Quant à la cuve elle-même servant de baptistère, il est vraisemblable que ce soit là une production tournaisienne des années 1660.

Confessionnal

Au nombre de deux, ils sont d'une forme harmonieuse et ornés à la manière classique. Ils datent de 1775 et sont une oeuvre d'un menuisier de Seclin ayant beaucoup travaillé pour l'église d'Ennevelin. 

Tabernacle

Ce tabernacle date du 18è siècle. Il a été trouvé par un particulier au marché de Wazemmes et restauré pour accueillir la sainte réserve eucharistique.

Dais de procession

C'est vers 1768 qu'arrive à l'église le somptueux dais de procession en bois doré, spécimen splendide de l'art baroque. On dit, sans preuves, que c'est un don du marquis d'Aigremont. Cette pièce superbe a retrouvé sa destination première en recouvrant désormais dans l'église le tabernacle.

Banc de communion

Il y a trois balustrades qui se suivent le long des choeurs de l'église, formant le banc de communion et différentes les unes des autres.

La plus ancienne est celle de la nef gauche. C'est une belle oeuvre du début du 17è siècle. Il ne semble pas faire de doute que c'est là le banc de communion acheté aux Dominicains de Lille en 1660. 

Le banc du milieu est l'oeuvre de Decourtray qui l'aurait fait en 1743. Le choeur dit de Saint-Quentin est séparé de sa nef par une clôture qui est une balustrade au sens strict du terme. Cette oeuvre simple contraste avec la richesse des deux autres.